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Contre-nature
Date
2023-2024
Cette série interroge et subvertit les dispositifs de pouvoir qui encadrent et régulent la sexualité, en piratant les mécanismes de contrôle – qu'ils soient religieux, moraux, étatiques ou médicaux. Elle révèle les dynamiques de normalisation et de répression qui se cachent derrière les discours de normalisation. Elle expose la façon dont les institutions dédiées tentent de discipliner les corps et les désirs, tout en ouvrant des espaces de résistance et de libération.
Contre-nature n°3 - la cuirasse de la justice
Cette installation articule sept panneaux montés sur poteaux, pliés en leur centre, en acier poli miroir, dont les surfaces réfléchissent leur environnement, mais uniquement en périphérie, jamais au centre. Le vocabulaire formel pourrait faire penser à des drapeaux montés sur potence. Le chiffre sept, poly-symbolique, est autant une critique acerbe de l'idéal chrétien de la cuirasse de la justice, qu’une référence aux sept jours de la semaine, symbolisant la dimension répétitive, routinière et quotidienne du dispositif. Il empreinte enfin au panoptique, comme un dispositif d’architecture carcérale, de surveillance multidirectionnelle, une architecture de l’enfermement.
Contre-nature n°5 - la rencontre
Ce travail explore l’instant de la rencontre, comme espace d'échange et de transformation. Il propose de conserver la trace de cette interaction, par un marquage indélébile du cuivre pur. Ce matériau, noble et vivant, réagit par oxydation au contact de la peau et de la sueur. Chaque trace laissée évoque l'empreinte de l’autre, dans une tension entre le pérenne de la trace et l’éphémère de la rencontre.
Contre-nature n°6 - le bloc de sel
Des élus, fins observateurs et animé du soucis écologique, ont implantés des troupeaux de chèvres ou de moutons dans des lieux de drague, pour que les ruminants s’emparent des bosquets en lieu et place des dragueurs. Concentrés, ils dévorent la végétation, réduisant les possibilités de se cacher. La présence des animaux inquiète les dragueurs, il faut trouver une ruse pour les éloigner et les occuper à autre chose.
Contre-nature n°8 - gardes cocus
L'installation articule sept gardes-cocus, ces herses métalliques typiques de l’architecture du XVIII° siècle, utilisées pour séparer les balcons filants. La ferronnerie développe un motif végétal, fait de ronces et de chardons, d’épines et de crochets, typiques de ces ouvrages, mais aussi de la végétation des lieux de drague. Comme dans La cuirasse de la justice, on retrouve ici le nombre poly-symbolique sept, ainsi qu’une organisation qui emprunte au panoptique carcéral.